EPS Barthélemy Durand : une organisation réadaptée et innovante pour faire face au COVID-19
Adaptation des modalités de soins aux contraintes de crise sanitaire : transfert des entretiens en présentiel vers les téléconsultations et maintien du lien avec les patients via des démarches innovantes
Suite aux consignes de sécurité sanitaire gouvernementales et comme cela a été observé au niveau des services d’urgences, l’EPS Barthélemy Durand a constaté, pendant la période de confinement, une diminution des admissions par rapport à 2019.
S’appuyant sur des professionnels réactifs et solidaires dans la gestion de la crise sanitaire, et grâce au rôle actif des deux directrices médicales de crise, l’organisation médicale et paramédicale a permis de garantir un maintien de la qualité des soins à l’ensemble des patients.
L’établissement a eu recours aux nouvelles technologies, notamment la télémédecine avec l’outil de téléconsultation ORTIF, ce qui a permis de transférer les entretiens en présentiel vers les téléconsultations et de maintenir le lien avec les patients. L’établissement a aussi pu s’appuyer sur la fonctionnalité d’envoi de SMS aux patients, déployée depuis fin 2019, pour garantir ce lien mais également pour diffuser des consignes de précaution sanitaire pour les rendez-vous, notamment pendant la période de déconfinement.
Une gestion renforcée des files actives ambulatoires a également constitué un axe majeur dans la prise en charge pendant la période de confinement, afin de ne laisser aucun patient sans solution ou perdu de vue, couplant téléconsultation et consultation en présentiel, selon l’analyse individuelle pour chaque patient.
Respect des droits des patients : l’ADN de l’EPS Barthélemy Durand préservé
Les droits des patients ont été maintenus, y compris pendant la période de confinement et lors du pic de circulation du virus en Île-de-France. Cela a été souligné par le représentant du contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) ayant auditionné l’établissement pendant la crise. Au sein de l’unité COVID-19 de l’EPS Barthélemy Durand, les patients touchés ont bénéficié des mêmes droits que les autres, sans confinement en chambre (accès aux jardins, salles de télévision…).
La satisfaction des patients, ainsi que de leurs familles et proches, a pu être rapportée par les représentants des usagers, notamment lors de la commission des usagers et du conseil de la vie sociale tenus pendant la crise (« climat serein », « équipes disponibles »).
À la demande de l’établissement, les audiences foraines du juge des libertés et de la détention ont pu reprendre dès la fin du mois de juin, grâce à un protocole très travaillé.
Une unité COVID-psy régionale identifiée par l’ARS Île-de-France
L’établissement a mis en place, à compter du 27 mars 2020, une unité régionale dédiée COVID-19, afin de maîtriser le risque infectieux. Celle-ci fait partie des deux unités d’Île-de-France sollicitées par l’agence régionale de santé (ARS) pour rester ouvertes et accueillir leurs propres patients COVID +, selon une répartition territoriale (départements 91, 75, 77 et 93). Le nombre de lits et le taux d’occupation de l’unité COVID-psy de l’EPS Barthélemy Durand se situent dans la moyenne haute en France.
58 agents volontaires, formés par l’équipe opérationnelle d’hygiène et l’institut de formation en soins infirmiers de l’EPS Barthélemy Durand, ont été impliqués dans le fonctionnement de cette unité. Un travail d’articulation avec les hôpitaux de médecine, chirurgie, obstétrique (MCO) a été mené, afin d’anticiper un besoin de recours aux soins critiques. L’hôpital réalise des tests PCR à l’admission pour pouvoir orienter les patients vers cette unité COVID-19 spécialisée.
Grâce au fort investissement des « personnels de l’ombre », tels que les agents des services hospitaliers et de l’unité centrale de nettoyage et d’entretien des locaux, une parfaite hygiène des locaux de l’unité a été assurée et les désinfections préventives en cas de suspicion COVID-19 ont été réalisées, garantissant la sécurité de tous.
Pleinement impliqué, l’établissement a par ailleurs participé à des études et recherches nationales sur le COVID-19 et la psychiatrie, notamment l’étude initiée par le Pr Vincent Laprevote (Nancy), analysant la situation clinique.
Santé, sécurité et soutien du personnel : un établissement à l’écoute
Le bilan intermédiaire au niveau de la santé du personnel de l’EPS Barthélemy Durand est très positif. Sur un total de 1500, seuls 38 personnels ont été confirmés positifs au COVID-19 (taux inférieur aux chiffres régionaux). Par l’intermédiaire de flash info journaliers dédiés au COVID-19, les mesures préventives et notamment les gestes barrières ont été quotidiennement rappelés à l’ensemble des professionnels. L’éducation aux gestes barrières pour les patients a été particulièrement mise en oeuvre, y compris par le biais de livrets jeux pour les enfants créés par le personnel.
Par ailleurs, le dialogue social a été particulièrement actif tout au long de la crise, avec l’organisation de réunions régulières entre la direction et les organisations syndicales. De plus, dès le début de la crise, une hotline téléphonique interne a été mise en place, avec pour objectifs d’informer et d’orienter les professionnels dans la lutte contre le COVID-19. Plus de 700 appels ont ainsi été gérés par les équipes, entre le 19 mars et le 11 mai 2020. Parallèlement, le service de santé au travail s’est montré très actif, en gérant notamment 30 appels quotidiens. Le service a su s’adapter aux besoins des personnels : gestion du stress, déculpabilisation, gestion des personnels vulnérables et suivi des
personnels atteints du COVID-19. Le médecin du travail s’est également mobilisé de façon importante, afin d’évaluer les situations individuelles dans la gestion du déconfinement. Les personnels ont aussi pu compter sur la très forte disponibilité du psychologue du travail.
En réponse aux problématiques de gardes d’enfants liées notamment à la fermeture des écoles, un service de garde adapté aux besoins a été mis en place sur les sites d’Étampes et de Sainte-Geneviève-des-Bois. Les personnels ont également compté sur le travail des équipes de la direction des ressources humaines et de la direction des soins, qui ont oeuvré en amont afin de contacter toutes les structures scolaires pour que les enfants du personnel puissent être accueillis, conformément aux directives nationales. Au total, 132 personnels ont bénéficié d’un appui et de conseils relatifs à la garde d’enfants.
La consultation burn-out, stress et psychotraumatisme professionnel de l’EPS Barthélemy Durand, qui recourt notamment à la méditation pleine conscience, se tient prête à accueillir toute personne qui aurait mal vécu la période de confinement et le caractère anxiogène de la crise sanitaire, que ce soit d’un point de vue personnel ou de par sa profession.
Continuité des projets culturels : la Cité culturelle garde le cap
La Cité culturelle de l’EPS Barthélemy Durand s’est également adaptée face au COVID-19. Le département art et culture a su tirer profit du « co-confinement » pour adapter certaines de ses actions, notamment le lancement express du site internet laciteculturelle.fr. Cette plateforme interactive a été ouverte à toute la communauté de l‘établissement, patients, résidents, professionnels, ainsi qu’au grand public.
Les artistes partenaires ont répondu présents lors de la période de confinement en assurant une continuité des projets lancés au cours de la saison. Didier Clain, artiste plasticien contemporain, a proposé « Les Ateliers Itinéraires », en partenariat avec le Centre national édition art et image (CNEAI). Yannick Laurent, de la compagnie LEA, a réalisé les « Voyages Immobiles », série de vidéos traversant les frontières et permettant de s’échapper, dont 7 ont été relayées sur le site de la Cité culturelle.
Dans le cadre de la première édition du CitE’zine de la Cité culturelle, petite revue réalisée collectivement, des ateliers de création de masques de confinement ont eu lieu, impliquant patients, personnels soignants et administratifs. Les concerts itinérants réalisés par des artistes de l’Opéra National de Paris ont également constitué des temps forts. 12 mini-récitals ont eu lieu dans les services, réunissant plus de 200 participants : « Ça m’a donné des frissons, c’était impressionnant », « Une sensation de calme, de grâce, de joie », « Un moment d’évasion très reposant », ont témoigné
certains d’entre eux.
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