Projet culturel 2017/2018 : "Etre et habiter"

Restitution à Micadanses, à Paris.

Autour de la thématique phare "Habiter", ce projet culturel 2017/2018 interrogeait l'habitat, à travers les lieux de vie de Barthélemy Durand, "l'être" habité par le corps et l'esprit. L'objectif était de fédérer l'ensemble de la communauté de l'établissement (patients, agents, partenaires) avec des créations partagées. Travail chorégraphique et plastique étaient à l'honneur, et culture, art et convivialité les maîtres mots de cette saison.

Temps forts :

Les 20 ans de la troupe Contre sens

La troupe Contre sens, créée par l’équipe soignante du secteur G02 de l'EPS Barthélemy Durand en 1998, a fêté ses 20 ans, accompagnée par le metteur en scène-comédien Bruno Denecker. Cette activité à visée thérapeutique accueille tous les patients du secteur. A cette occasion, la troupe a réalisé deux temps forts d’exposition et de spectacle avec la comédie « Le Zinzin » sur les sites  d’Etampes et de Sainte-Geneviève-des-Bois. Ces moments ont fédéré 159 patients et agents.

Nouveau partenariat avec le Conservatoire national supérieur de musique et de danse.


Résidences

  • Résidence chorégraphique "Etre et habiter" : dans le cadre du Projet Culture à l’hôpital 2017, avec le soutien de la Direction des affaires culturelles, la communauté d’agglomération de l’Etampois Sud-Essonne (CAESE) et de l’agence régionale de santé d’Ile de-France. 5 chorégraphes, Clint Lutes, Johan Amselem, Coco, Meech de France et Sophie Bocquet sont intervenus au sein de l’établissement et ont invité patients et personnels à "entrer dans la danse". Danse contemporaine, hip-hop, crump, ont permis de découvrir 5 esthétiques de danse à travers un parcours de spectacles dans des lieux culturels prestigieux, des ateliers-flash mob,  des créations partagées. L’objectif est faire travailler ensemble professionnels et amateurs pour nourrir l'expérience créative et l’écriture chorégraphique, d'appréhensions, d'enjeux différents, en alliant la maîtrise à la spontanéité. 5 créations chorégraphiques avec 6 patients et 4 soignants ont été restituées dans l’enceinte de l’EPS BD, à Étampes et à Paris.
  • Résidence CLEA : elle s’est déroulée dans le cadre du contrat local d’éducation artistique (CLEA) en partenariat avec le département de l’Essonne et la CAESE. Avec le réalisateur Atisso Medessou, des jeunes du bureau information jeunesse (BIJ) se sont installés au pavillon ex-Primevères et sont allés à la rencontre de soignants, de patients, du personnel, de médecins volontaires pour réaliser un court documentaire sur la vie de l’EPS Barthélemy Durand et un mini film fiction. Une projection a eu lieu au cinéma CINÉtampes.
  • Résidence d’Hélène Bertin : la résidence d’Hélène Bertin s’inscrit dans le projet Culture et santé en médico-social, avec le soutien de la Direction des affaires culturelles et de l’agence régionale de la santé d’Ile de-France, et en partenariat avec le Centre d’art  contemporain de Brétigny-sur-Orge. Hélène Bertin, plasticienne, sculptrice, est en résidence à la Maison d’accueil spécialisée Le Ponant depuis janvier 2018 et séjourne dans une chambre située à deux pas du site. Elle a choisi la terre comme matière à la rencontre avec les résidents et soignants de la structure. L’approche créative d’Hélène Bertin est appréciée parce qu’elle inclue tous les résidents, y compris ceux dont la communication est difficile. Sa présence régulière permet de renforcer les liens avec le personnel et les résidents. Les indifférents au projet se laissent progressivement séduire par l’engouement des participants. Partant de l’envie de construire une paroi murale avec l’ensemble des céramiques réalisées par les soignants et soignés, le projet d’Hélène Bertin évolue. Après un stage au Monastère de Chevetogne en Belgique en avril 2018, Hélène Bertin découvre la sculpture sur pierre, elle vit au rythme des moines (offices, repas, bibliothèque…). En échangeant avec eux, elle prend conscience des similarités entre la MAS Le Ponant et le monastère, dans le sens où les moines se retrouvent colocataires imposés. Par conséquent, l’invention de l’Hermitage a permis aux moines de s’isoler du groupe si un besoin de solitude se fait sentir. La paroi murale réalisée à la MAS se transformera en une micro architecture, une mini-grotte qui permettrait aux résidents, au personnel d’être en retrait. Cet "Hermitage" se retrouverait à l’extérieur dans les jardins de la MAS. Les céramiques seront incrustées sur la paroi extérieure. Ces présences artistiques contribuent à repenser l’hôpital et son rapport au monde qui l’entoure. 71 personnes (résidents, soignants, les ateliers centraux) ont participé au projet.
  • Résidence du Collectif 100 transition : dans le cadre du projet Culture à l’hôpital 2016, avec le soutien de la Direction des affaires culturelles et de l’agence régionale de la santé d’Ile-de-France, Sandrine Vivier, auteur et réalisatrice et Bertrand Larrieu, artiste sonore ont arpenté l’EPS Barthélemy Durand  pour y recueillir des témoignages d’entretien, et créer un docu-fiction sous forme d’une performance avec l’ensemble de l’établissement. Cinq restitutions ont eu lieu, réunissant 160 patients et personnel. "Micromonde" est une conférence d’anticipation ou une conférence-fiction. Nous sommes en 2030, celle-ci nous plonge au cœur du projet d’implantation d’un deuxième éco-village, sur le secteur sud de l’EPS Barthélemy Durand. En s’appuyant sur l’expérience pilote de l’éco-village du Val-d’Orge, réalisé en 2020 sur le secteur nord de l’établissement à Sainte-Geneviève-des-Bois, "Micromonde" fait le bilan de dix années écoulées. Imbriqué dans l’hôpital, ce premier éco-village est à l’initiative d’un collectif d’habitants, d’élus, de patients, de soignants et d’artistes, soucieux de replacer l’humain et la nature au cœur de la psychiatrie et de l’habitat. Malgré les résistances rencontrées, le projet a su convaincre les institutions et autres financeurs.

Ateliers

  • Ateliers Qi-Gong Peinture (16)
  • Ateliers d’écriture  avec Sylvie Franceus et Fréderic Gramazio

Expositions

  • Aurélie Lecaille : l'artiste a présenté une série de peintures et de dessins au stylo bille multicolores réalisés entre 2015 et 2017. Elle y raconte le conflit qui l’habite en ce moment : la recherche de protection sécurisante et la soif d’autonomie qui fait grandir. De par son travail elle nous invite à plonger au plus profond de nous-mêmes, au-delà de la couche superficielle des angoisses limitantes pour découvrir notre caractère infini et réhabiliter notre puissance personnelle.
  • Les Frères Gramazio
  • Sabine Stellitano
  • Rocking Chairs : le fond départemental d’art contemporain de Chamarande a installé en avril dernier une œuvre de Lilian Bourgeat sur les terrasses de l’EPS Barthélemy Durand-sur-Orge accompagné de volontaires, de patients et soignants. Il s’agit de deux Rocking Chairs géant de deux mètres de haut. Mené par l’ambassadrice culturelle Perrine Lacaille, aide-soignante du service Primevères (secteur 91 G09), le projet d’installation de l’œuvre fut accompagné d’un travail de création d’œuvres réalisées par l’ensemble de la communauté du site, et de la maison du Cèdre. L’inauguration des œuvres s’est déroulée le 28 juin en présence d’un large public, installations contemporaines, contes, scénettes de théâtre furent présentés...
  • Geneviève Bayle : dans le cadre des semaines de l’information sur la santé mentale (SISM), l’artiste-sculptrice a présenté ses œuvres autour des thèmes de la parentalité et de l’enfance. Les sculptures de bronze de l’artiste sont figuratives et puisent leur source dans l’imaginaire. Elles cherchent à exprimer un sentiment de paix, une tendresse qui transcendent les moments parfois douloureux de l’existence. L’artiste a ainsi exposé au pavillon culturel et à réalisé une exposition itinérante dans chaque pavillon d’hospitalisation.
  • Jonathan Sitthiphonh : en partenariat avec la collective pour la culture en Essonne, le Silo de Méreville et le Conseil général de l’Essonne, l’EPS BD a accueilli le festival "La Science de l’art", qui initie des collaborations étroites entre artistes et scientifiques aboutissant à des créations originales et innovantes.  Dans ce cadre, le sculpteur Jonathan Sitthiphonh nous a présenté son œuvre "Main d’œuvre", qu’il a réalisée tout le mois d’octobre dans les locaux de la menuiserie de l’EPS BD, sous l’œil complice du Dr Bayle (secteur 91 G04) . "Main d’œuvre" prend la forme d’un système de bras mécanique, où le public tente de contrôler tout son corps, à l’aide de leviers et de boutons. Le projet constitue ainsi une mise en abîme de l’utilisation de la main et de la complexité de certains de ses mouvements, tout en questionnant le rapport homme-machine.
  • Les ateliers centraux (deux expositions dont une en ville)

Conférence sur la laïcité

Le 18 novembre 2017, le Silo de Méréville et la communauté d’agglomération de l’étampois sud Essonne a organisé à l’EPS Barthélemy Durand une journée de réflexion autour de la laïcité accompagnée de philosophes Alexandre GEORGANDAS, Henri PENA-RUIZ, Monique Castillo, d’un enseignant spécialiste des religions, Odon VALLET, d’un essayiste et consultant Raphaël GLUCKSMANN. Ce fut l’occasion de redécouvrir l’histoire de la laïcité, sa dimension philosophique, son cadre juridique et de lever les malentendus grâce à un débat contradictoire constructif  et respectueux, cela dans le but de surmonter et dépasser les antagonismes existants.

Conférence "La question"

Depuis décembre 2017, l’EPS BD accueille une fois tous les deux mois, en salle de conférence, le Cycle de conférence « La question » en partenariat avec la Bibliothèque Intercommunale d’Etampes et Monsieur Philippe Beaune, professeur au Collège de France. Multidisciplinaires, ces rendez-vous ouverts à tous répondent à une grande question émanant de la discipline du conférencier et qui fait écho à des interrogations, des doutes, des craintes aussi, que le grand public peut nourrir sur le sujet. Le débat est agrémenté par la diffusion de dessins réalisés en direct par de jeunes talents, et qui illustrent parfaitement les propos de l’intervenant.
Déjà 600 personnes ont assisté aux conférences des scientifiques Patrick De Wever et Etienne Klein, de l’historien Etienne Boucheron et de la philosophe Cynthia Fleury

Une soutenance de thèse

L’artiste Sabine Stellittano a soutenu sa thèse "Alchimie picturale des vies ordinaires, du récit de vie à l'hystérie du tableau" le 5 avril dernier en partenariat avec l’Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne. Elle réunissait un jury d’acteurs culturels reconnus, des patients, un public extérieur, les proches venus soutenir l’épreuve. Tout le mois d’avril, Sabine Stellitano a exposé ses œuvres à la Cité culturelle Barthélemy Durand en proposant une scénographie insolite et inédite étendue sur l’ensemble des pièces. Ses tableaux sont le résultat de toutes ces rencontres faites lors de toutes ces actions mais aussi celles de sa vie, tout simplement. Elle espère rendre compte de l’importance de l’hospitalité, de la singularité et de la richesse qui existe dans et par le voyage avec l’Autre.