Nelly Gensbittel, infirmière en pratique avancée

Ils sont infirmiers, psychiatres, aides-soignants, cadres de santé, administratifs ou psychologues… et oeuvrent au quotidien pour faire progresser la santé mentale. Retrouvez le 6ème épisode de notre série de portraits consacrés aux métiers de l'EPS Barthélemy Durand :

NELLY GENSBITTEL, infirmière en pratique avancée

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  • Quel est son parcours ?

Pour Nelly, IPA est son troisième métier : après le baccalauréat, un DUT biologie appliquée en 1990, elle travaille pendant 6 ans en tant que technicienne de laboratoire et préleveuse. Puis, pour se rapprocher des patients, elle étudie à l’école d’infirmière au sein de la Croix-Rouge Française de Tours. En novembre 1999, son diplôme d’état d’infirmière en poche elle arrive au CHU de Tours dans un service de psychiatrie.

 

« C’était un hasard au départ, c’est devenu un choix. J’avais postulé au CHU de Tours et on m’a proposé de travailler en psychiatrie. Je me suis rendue compte que j’aimais la psychiatrie […]. »

 

Ensuite, mutée pour des raisons personnelles, elle travaille deux ans à l’hôpital Fernand Vidal à Paris. Après quelques années en psychiatrie, elle prend un virage à 180 degrés : elle se tourne dans les soins généraux, en salle de réveil à Poitiers, puis en soins de suite de nuit à Parthenay. Après une troisième mutation, elle arrive à l’EPS Barthélemy Durand en août 2013, dans l’unité d’hospitalisation Magnan au secteur 91 G07.

« Je suis revenue à la psychiatrie car le côté humain du soin me manquait. J’ai travaillé à Magnan jusqu’en 2019 et le début de ma formation d’IPA. »

 

  • Pourquoi avoir choisi le métier d’IPA ?

Ce sont plusieurs facteurs qui l’amène à faire ce métier : « Je me posais des questions sur la continuité de ma carrière, le sens de mon travail, et cette envie d’apprendre toujours plus et d’évoluer. Pouvoir apporter plus à mes patients et mes collègues. » Elle entend parler de la pratique avancée par une collègue, lit le nouveau décret puis se renseigne sur la formation. La note d’information de l’EPS Barthélemy Durand proposant le financement de la formation est un déclic ! La candidature est retenue et elle part étudier deux ans à l’université de Versailles. Depuis 2021, Nelly est désormais IPA au secteur 91 G03.

 

  • Focus sur les missions de l’IPA

Ses principales missions sur le secteur sont la psychoéducation avec l’utilisation coordonnée avec la médiatrice santé pair et l’équipe IDE du G03, de l’outil PPIC (programme de psychoéducation initial court) outil d’éducation thérapeutique étayant la prise en charge initiale des patients souffrant de troubles psychotiques émergents. Un protocole d’organisation, précisant les domaines d'intervention, les modalités de prise en charge par l'IPA, les modalités et la régularité des échanges d'information entre médecin et IPA, les modalités et la régularité des réunions de concertation pluri professionnelle sur la prise en charge des patients concernés, et les conditions de retour du patient vers le médecin est en cours de finalisation. Il est établi entre un ou plusieurs psychiatres et un ou plusieurs IPA et doit être signé par eux, le cadre supérieur et la direction des soins.

 

«Je souhaite devenir la référence auprès des collègues pour la psychoéducation. Je partage des savoirs, des pratiques et des compétences avec mes collègues infirmiers. Nous nous complétons ! »

L’IPA fait le lien entre les différentes équipes du secteur pour préparer le parcours de soins en ambulatoire d’un usager. C’est pourquoi Nelly participe aux réunions de synthèse des CMP du G03 pour présenter les patients qui vont sortir d’unité d’hospitalisation. L’objectif est la fluidité du parcours de soins. Éliminer les points de ruptures entre l’hospitalisation et la prise en charge à l’extérieur passe par la coordination entre les différents acteurs gravitant autour du patient (assistantes sociales, dentistes, kinésithérapeutes, infirmiers, médecins traitants, aidants…).

«J’informe la patient sur l’évolution de sa maladie et son suivi. Je lui permets d’être acteur de sa prise en charge. »

Selon le décret de compétences, l’IPA a également des missions en terme de formation (mise en œuvre de projets de formation continue par exemple), d’enseignement et de recherche. Nelly a notamment animé un TD auprès des étudiants en master 2 IPA, et est en lien avec un confrère IPA du Kremlin –Bicêtre pour un projet de recherche sur la technique de l’injection intra musculaire. Parallèlement, Nelly participe pour l’établissement à une recherche (le projet IMZBULLE) lancé par un IPA du Kremlin Bicêtre, sélectionnée par le GIRCI Île de France et co-financée par l’ARS dans le cadre de l’appel à projet de recherche en soins (APRESO) 2021. Cette étude multicentrique est portée par le GHU Paris psychiatrie et neurosciences en partenariat avec le CH Paul Guiraud, l’EPS Erasme et l’EPS Barthélemy Durand.